Le sommeil protège de l’obésité
Les chercheurs américains ont montré que moins on dort, plus l’indice de masse corporelle (IMC) est élevé. Si l’on ne dort que cinq heures, on aurait en moyenne un IMC plus élevé de 3,6 % comparativement à ceux qui font des nuits de huit heures. Ainsi, le sommeil protégerait contre l’obésité.
Des équipes de chercheurs américains et belges sont d’ailleurs arrivées aux mêmes conclusions, après une étude similaire. Non seulement ils ont constaté le même impact du manque de sommeil sur les risques d’obésité, mais ils ont montré que cela augmentait aussi l’appétit de manière importante. Cela pourrait expliquer pourquoi, lorsque l’on se lève la nuit, on met souvent le nez dans le frigo…
Lien entre sommeil et kilos : des hormones en cause
Comment le sommeil peut-il empêcher de grossir, alors que notre corps dépense le moins de calories possibles ? La réponse, ce sont les hormones ! En effet, l’appétit et la faim sont régulés par de nombreuses molécules. D’ailleurs, les chercheurs de l’université de Stanford avaient déjà montré les liens entre une hormone impliquée dans l’appétit et un trouble du sommeil, la narcolepsie. Aujourd’hui, les scientifiques distinguent la ghréline, qui stimule l’appétit et la leptine, qui est responsable de la satiété. Or le manque de sommeil aurait des conséquences directes sur la synthèse de ces hormones : la ghréline est produite en excès, alors que la leptine est moins fabriquée. Bref, la sensation de faim est moins bien régulée, et l’on mange plus. Selon les scientifiques, deux jours de réveil précoce ou d’endormissement tardif suffisent à dérégler le système !